Si vous êtes un peu cultivé, vous aurez reconnu en fond de ces deux pages web le produit du programme fractint. Je parle de ce que j'aime. La version Unix de ce programme (issu de DOS) n'est ni stable ni agréable à utiliser. J'ai retravaillé ces étranges images avec gimp, qu'on ne présente plus.
Il apparaît que faire
une page web digne d'interêt est un exercice périlleux. Dans
le cahier des charges, on trouve des exigeances qu'on peut classer par
couples de contradictions. Il faut qu'il soit:
- beau et d'un chargement rapide sur une ligne
à 4 kilo-octets par seconde;
- harmonieusement organisé et fait avec
Netscape Composer;
- varié et en HTML;
- plein de liens et attachant;
- attirant le regard et d'un contenu pertinent;
- aisément lisible en 1600*1200 et visible
en entier en 640*480.
Je ne me sens incapable de me conformer à toutes ces règles riduleuses. Ce qui va suivre, pour autant que je puisse en juger actuellement, les violera donc les unes après les autres, dans un ordre aléatoire.
Sautons du coq à l'âne
(qui aura moins de peine à nous porter). J'ai lu dans le magazine
Pour
la Science que l'être humain éatit incapable de produire
du hasard; C'est à dire qu'il est incapable de trouver une liste
d'entiers ayant une répartition comparable au rnd de sa calculatrice.
Les chercheurs qui ont établi
ce résultat proposent sur leur site web une espèce de machine
de Turing inversée, qui permet à l'odinateur de déterminer
en quelques centaines de questions binaires si son interlocuteur est ou
non humain.
Beaucoup de journaux qu'on
a l'habitude de lire en tenant leur papier entre les mains sont mainenant
disponibles sur Internet. L'interface est cependant beaucoup moins agréable
que ce à quoi nous avait habitué la version d'origine. Je
propose comme exemples de ce que je dis Libération, le Monde et
le Monde Diplomatique. Si sur leur version papier, la publicité
a su (pardonnez cette antinomie) se faire discrète, du moins pour
l'oeuil exercé; la version électronique est blessante de
gifs animés clignottants. Au moins a-t-on la satisfaction de ne
pas voir de papier gaspillé par ce médium. Comme presse plus
alternative, j'a découvert le menteur (menteur.com). Les articles
sont assez sympatiques.
Si vous croyez que les Américaines sont toutes d'épaisses mangeuses de Mac Do, je propose un contre-exemple. Ceci est la photographie d'une manequin américaine:
On peut évidemment pinailler
sur le détail (n'a-t-elle pas une bouche trop grande ? quelle est
cette ridicule manie qui pousse les atristes photographes à faire
des images en noir et blanc ?) , mais cette dame n'a pas la couche de lipides
caractéristique dans son pays. En réalité, comme d'habitude,on
ne peut pas dire que les gens de telle nation ont telle propriété.
Ainsi tous les Français ne sont-ils pas contre l'économie
de marché. On peut dire cependant qu'en général les
Français sont plus méfiants que les Américains envers
la bourse. On retrouve la problématique de «the bell curve».
Je m'égare. Je suis satisfait cependant, car le cours de mon monologue
se porte vers la politique, qui est un de mes sujets de prédilection.
Xavière Tibéri,
a donc reçu 200000 francs pour un rapport de 36 pages, et Maurice
Papon est en prison. La justice devrait être plus dure contre les
gens qui ont du pouvoir. Voler 200000 francs, pour un anarchiste, ce n'est
pas une grave violation de sa morale. Par contre, un haut fonctionnaire
est sensé avoir à coeur l'intérêt de sa nation,
et ses concitoyens lui ont fait confiance pour cette raison. En ce sens,
un simple vol devient un crime de (haute) trahison. Remarquons en passant
que ce crime est le seul qui puisse faire tombert un président de
la république... Sachant que Chirac a probablement autant magouillé
avec l'argent des impôts des parisiens, on peut imaginer un scénario
de politique-fiction.
On se souvient de la déposition
de Mme Tibéri qui avait fait les gorges chaudes de toute la gauche
parisienne: «les relations de mon mari m'ont permis de converser
avec des érudits pendant des dîners. J'ai consulté
des atlas et le Larousse». Les avocats, souvent, reprennent les termes
de leurs clients, alors qu'ils savent probablement qu'une partie est mentie.
Ne sont-ils pas punissables parce qu'ils ne dénoncent pas les filous
qu'ils défendent ? On est parfois pris de pitié devant l'étalage
de mauvaise foi qu'il doivent exposer pour gagner leur croûte.
Pour Papon, c'est pas pareil,
car les préfets ne sont pas élus (à plus forte raison
les préfets de police). Je propose une méthode de calcul
pour déterminer la quantité de responsabilité
dans un génocide.
Soit une hérarchie
H.
On peut la modéliser par un graphe dont les noeuds seraient des
individus et les arètes (orientées) des liens de commandement.
On peut montrer que ce graphe est toujours proche d'un arbre; proche signifiant:
la quantité de liens non-arborescents est négligeable par
rapport aux autres. On a donc un quasi-isomorphisme qui transforme H
en n arbre A, dont la racine est Hitler. On considère le
sous-arbre A' dont la racine r est Papon.Voici une photo
de Maurice Papon:
Il ordonne de déporter
des gens. Cet ordre est propagé vers ses fils, des sergents ou des
trucs comme ça, et est exécuté par les feuilles, des
troufions de la milice. C'est certes Papon qui a pris la décision,
mais ses subordonnés n'ont pas refusé. Il est donc
juste que toute la chaîne de commandement soit punie. Je propose
donc que chaque déporté représente une culpabilité
arbitraire, disons 20 ans de prison dont 10 fermes, et que l'arc liant
le troufion à r se partage équitablement le
magot, avec la racine (qui a pris la décision) qui compte double.
Ensuite, on fait la somme par noeud des culpabilités et on obtient
un résultat qui peut être appliqué à ceux qui
n'ont pas subi l'épuration. Une approche plus fine devrait prendre
en compte les degrés de liberté de chaque noeud.
C'est étrange comme
les criminels génicideurs se mettent à aimer les droits de
l'homme quand il s'agit des leurs. Papon en est un bon exemple, mais Pinochet
est bien plus fameux, tant par l'enverglure de sa responsabilité
que par la véhémence de ses avocats (au sein desquels on
peut compter Margareth Thacher, qu'on a connue moins tendre avec des prisonniers).
J'aurais bien mis une photo de Pinochet, mais j'ai peur d'enlaidir ma page
avec des vieux bonhommes dégoûtants.
À la place, je mets la photographie d'un cygne. Cet animal est très agréables à voir, comme les méduses ou la reptation d'un serpent.
Qu'est-ce qui rend donc certains
animaux plus charmants que d'autres au regard ? Dans le cas du cygne, on
peut prendre la longueur de son cou et la grace avec laquelle il le plie
pour de la noblesse. C'est de l'antropomorphisme. Cette disposition d'esprit
est très humaine, si je puis me permettre un jeu de morts. La blancheur
de l'animal semble un symbole de propreté. On sait pourtant à
quoi s'en tenir chez les volatiles de basse-cour. Ajoutons que les cygnes
peuvent être agressifs, voire dangereux pour des enfants. Quel spectacle
gracieux pourtant, un cygne qui déplie lentement son long col pour
saisir quelque morceau de pain flottant sur l'eau...
La beauté et d'autres
qualités comme l'intelligence, la tendresse ou la charité
sont complètement décorrélées. Anisi, si les
corridas peuvent être considérées comme des oeuvres
artistiques, elles n'en restent pas moins d'insupportables boucheries.
Ainsi, Wagner qui était un antisémite extrémiste (même
si on s'en réfère aux usages de son temps) a pourtant écrit
des opéras dignes d'intérêt. L'idéal d'un esprit
sain dans le corps sain est une combinaison saugrenue.
Revenons à la politique.
Quelle raison objective pourrait justifier qu'il est plus digne d'être
de gauche que de droite ? Il faut d'abord décrire un système
de valeurs qui joueront le rôle d'axiomes. On ne peut pas se défaire
de ces préjugés. À mon sens, l'axiome fondamental
du gauchisme est:
la société doit aider
également tous les hommes
Alors que celui du droitisme
est:
la socété doit récompenser
les hommes selon leurs efforts
Ce sont des axiomes, donc
on ne peut pas les démontrer. C'est une affaire de conscience. Les
positions respectives des deux tendances en matière d'aide sociale
en découlent de manière immédiate. Mais qu'en est
il de l'attritude par rapport aux étrangers ?À mesure qu'on
s'intéresse à des partis plus à droite, on trouve
plus de xénophobie. En France, la majorité des étrangers
est plus pauvre que les autochtones. Les acueillir revient donc à
étendre le système d'aide sociale à une plus grande
quantité de gens (attitude de gauche). N'acceuillir que les riches
revient à les récompenser pour leurs efforts (attitude de
droite). Là où le dos de l'âne est blessé, c'est
quand on se rend compte qu'on devient riche dans un pays pauvre en:
- corrompant ou en se laissant corrompre ;
- exploitant à outrance adultes et enfants
;
- collaborant avec un régime militaire.
Ces règles de conduite
ont-elles autant de succès dans un pays riche ? Question ouverte.
Elle est de même complexité que le célèbre problème
du compromis démocratie/économie. Un énoncé
simplifié de ce problème est:
en supposant que le modèle vers lequel
un pays veut tendre est celui de la démocratie riche,
que doit-on développer en priorité
entre la démocratie et l'économie ?
À noter que cetrains
optimistes prétendent qu'on peut faire les deux à la fois.
Je devrais en venir à ce point à un petit exposé sur
le libéralisme, mais le sujet est trop vaste. Une prochaine fois.
Il y a un site consacré aux images de synthèse (irtc.org). Une image m'a particultèrement frappé, la voici:
Le type qui a fait ça
(un cetrain Sascha Ledinsky) a utilisé une caméra à
projection orthographique dans POV, ce qui produit un cetrain malaise,
puisqu'il n'y a pas de perspective. Quelques plans de coupe judicisement
placés, et le tour de force est exécuté.
Escher fut un pionnier de
l'exploration des formes impossibles. À la recherche de d'une autre
de ses estampes pour illustrer cette page, et j'ai trouvé ce tableau
superbe de Fragonard : «la surprise».
Ce qui me plaît dans
ce tableau, c'est le sentiment de marivaudage léger qu'évoquent
la scène et son décor. On retrouve les volumes bouffants
de la végétation exubérante dans beaucoup de dessins
de cette époque. Ce rendu me touche infiniment pour une raison que
j'ai du mal à cerner. J'ai le sentiment presque onirique qu'on ne
peut pas évaluer la profondeur dissimulée derrière
les arabesques cottonneuses de ces arbres capricieux. Ajoutons à
cela que l'image de la prise de pouvoir de la végétation
sereine sur les bâtiments produits de la fiévreuse humanité
est toujours une appaisante jouissance pour moi. Ainsi, le spectacle des
affreux et colossaux temples précolombiens envahis par les racines
tortueuses de la jungle est un spectacle plein de bonheur et de douceur.
Je rêve de voir les murs de Paris et New York reconquis de la sorte.
Mais continuons de parler
d'art, je me sens en verve.
La musique que je préfère
se situe quelque part entre Ramstein et le son qu'on entend quand
on met un cd-rom dans une vieille platine laser. J'admire dans ces son
l'expression la plus pure de la Force. Le groupe de rock allemand
utilise habilement les intonations germaniques pour évoquer de manière
appuyée l'idée de méchanceté et de domination.
Quoiqu'on puisse y voir une réminiscence de phrasé nazi,
l'exécution est tellement exacerbée qu'elle en devient théatrale,
voire parodique. Les textes sont par ailleurs dépourvus de connotation
politique. Ils évoquent plutôt les exhibitions sado-masochistes
qui accompagnent le le jeu de scène du groupe. Dans le bruit
blanc d'un cd-rom, on retrouve aussi la puissance. En effet, même
s'il dure 74 minutes, la musique se poursuit de manière tout à
fait imperturbable et immuable. Cette indifférence à l'écoulement
du temps et cette uniformité sont une manifestation presque surnaturelle
de force, de la même manière que le slogan de Mitterrand pandant
la campagne présidentielle de 1988: la force tranquille.
un petit détail pratique: il vaut mieux jouir de cette musique avec
des écouteurs, sous peine de déranger toute la maisonnée.
À partir de maintenant, il me semble que cette page devient trop longue. Je vais donc continuer sur une autre. Elle est accessible en cliquant sur le bouton suivant:
Cette image représente une coupe virtuelle horizontale d'un cerveau. Les deux globes blancs sont, je présume, les yeux du patient.